La maison que l'on aime ou celle que l'on s'apprête à acheter a parfois besoin d'un peu plus d'espace. Réaliser une extension est alors la meilleure solution. Pièce supplémentaire de plain-pied, extension sur plusieurs niveaux ou surélévation de toiture... Les configurations possibles sont presque infinies. Pourtant, construire une extension est un exercice très contraint, par le terrain d'abord puis par les règles d'urbanisme.

Une extension, ce sont des mètres carrés en plus. Mais pas uniquement. En ouvrant l'espace, on va retravailler les volumes, repenser la circulation dans la maison, élargir et faciliter les accès à l'extérieur, à la terrasse ou au jardin. Grâce aux ouvertures, la lumière va entrer à flots, améliorant considérablement le confort et la qualité de vie.  

1. Recours à l'architecte : y penser même quand la loi ne l'impose pas

Vous devrez obligatoirement faire appel à un architecte pour votre projet d'extension si la surface totale du projet (après travaux) dépasse 150 m2 (ou 170 m2 pour les demandes de permis de construire déposées avant le 1er mars 2017). Cependant, même si votre projet est en deçà de ces limites, l'apport de l'architecte est très précieux. D'ailleurs, plus l'extension est petite, plus elle doit être optimisée... 

"L'architecte va écouter la famille, comprendre comment elle est constituée, est-ce qu'elle va grandir ? Est-ce que l'on reçoit beaucoup à la maison ? Puis, il va considérer l'ensemble des contraintes et proposer un ou plusieurs projets". L'architecte va travailler la forme de l'extension, son volume et faire le lien entre les bâtis. Si cela est nécessaire et cohérent, il proposera de revoir l'isolation, les menuiseries, ou la façade du bâtiment existant. Un architecte ne propose jamais deux fois le même projet. Votre extension est unique.  

 

2. Identifier les contraintes, en faire des forces !

Construire une extension revient à jongler avec un ensemble de contraintes, parmi lesquelles : les règles d'urbanisme et le respect des limites de propriété, l'orientation de la parcelle et son environnement, l'emprise au sol disponible, la nature du terrain ou les dénivelés. Les voyants sont rarement tous au vert ! 

Les contraintes obligent à tourner et retourner le projet dans tous les sens, jusqu'à trouver les solutions qui intègreront tous les critères un projet d'extension se construit par échanges successifs avec le client, rien n'est figé au départ, il faut rester ouvert une emprise au sol très limitée, gérer le stationnement de plusieurs véhicules, un terrain en pente, un accès à la piscine, le vis-à-vis et, bien sûr, les limites imposées par le Plan Local d'Urbanisme (PLU)... cela fait partie des données du projet. 

3. Oser les formes contemporaines

Le contemporain d'aujourd'hui, c'est le traditionnel de demain. Chaque période a son propre langage architectural et on peut être bien dans son temps tout en respectant un bâti ancien ou un caractère régional. Les matériaux ont un rôle à jouer dans ce dialogue.

N'hésitez donc pas à miser sur les codes d'aujourd'hui, comme les toitures plates ou les lignes pures.

4. Aller chercher la lumière

Quand l'orientation est favorable (plein sud), la lumière baigne naturellement la maison. Il faut simplement s'assurer que l'on se protège du soleil d'été, avec, par exemple, un brise-soleil extérieur.  

Mais, bien souvent, il faut composer avec une orientation moins évidente. On peut créer une baie en biais pour aller chercher un peu de sud ou encore un patio dans un angle toujours pour capter cette lumière du sud.  

On pensera aussi aux menuiseries à double-hauteur (ou murs vitrés) et aux puits de lumière. Les baies vitrées sont également intéressantes pour leur capacité à s'effacer pour gommer la limite dedans/dehors.

5. Connaître les bases de la règlementation thermique

La RT 2012 envisage le cas des extensions ("partie nouvelle d'un bâtiment existant"). 

Pour les extensions de petite taille (moins de 150 m2 et moins de 30% de surface SHONRT créée) une règlementation thermique "allégée" s'applique, beaucoup moins contraignante que pour les bâtiments neufs et exempte d'étude thermique. 

Rappelons que la SHONRT est la somme des surfaces de planchers de chaque niveau, après déduction des surfaces non chauffées (comme le garage, un sous-sol ou des combles non aménagés, une véranda non chauffée). 

Pour les extensions de grande taille (≥150 m2 ou ≥30% de SHONRT créée), il faudra se conformer aux exigences de la RT 2012, c'est-à-dire atteindre un niveau de performance fixé par les textes, en matière d'isolation et de production énergétique. 

Certes, c'est une sacrée contrainte, notamment parce qu'il faudra passer par une phase d'étude thermique. Mais vous gagnerez une maison ultra-performante, très peu consommatrice d'énergie et peu émettrice de gaz à effet de serre (GES).  

 

6. Comprendre les règles d'urbanisme

Le plan local d'urbanisme (PLU) de votre commune définit des règles à suivre. Il peut limiter l'emprise au sol, la hauteur de l'extension, son volume, l'implantation par rapport aux limites séparatives voire interdire certains coloris.  

Par ailleurs, si vous habitez en secteur sauvegardé ou protégé, votre projet sera soumis à l'aval de l'Architecte des Bâtiments de France, dont la mission est de veiller à la qualité architecturale du territoire. Soumettez-lui votre projet très en amont.  

Dans les communes non couvertes par un document d'urbanisme, le droit des sols est régi par défaut par le Règlement National d'Urbanisme. En dehors des espaces urbanisés de ces communes, la constructibilité est limité (les extensions doivent absolument être attenantes). Renseignez-vous auprès de votre commune.  

 

En résumé construire une extension n’est pas un parcours du combattant il faut tout simplement s’entourer de personnes qui ont la connaissance du sujet, pour cela rien de plus simple contactez dès à présent votre courtier en travaux pour avoir un estimatif clair et pouvoir construire votre projet en toute sérénité !

Marion Le Brun Agence de Cherbourg au 06.48.94.34.35

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